Kitty Lord
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Kitty Lord

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 Histoire.

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Anko-Fay




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Date d'inscription : 14/05/2008

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MessageSujet: Histoire.   Histoire. Icon_minitimeJeu 29 Mai - 13:35

Ben, j'ai plus mes rédactions de français... Elles sont restées en France, et j'suis pas sûre que quelqu'un puisse les retrouver de toute façon... Donc, je vais mettre d'autres textes, mais ils sont pas super !
Ceux qui aiment pas les histoires déprimantes... Vaut mieux pas lire ! XD

Je m’assois sur mon lit tout en repoussant ma couette. Le froid régnant dans ma chambre me surprend et me fait frissonner. Je croyais pourtant qu’il devait mettre le chauffage. Mon regard se pose sur la fenêtre de ma chambre qui est grande ouverte. J’ai encore oubliée de la fermer. Je me lève et la repousse. J’attrape un pull traînant sur mon lit et l’enfile.
Je titube jusqu’à la salle de bain. Le carrelage me réveille un peu mais pas assez pour que j’évite de me prendre les pieds dans le rebord de ma douche. Je trébuche et me rattrape au bouton. A ce moment, une grosse vague d’eau froide me tombe dessus. Je me relève et manque de m’assommer avec la douchette. Je jure, j’éteins tout et j’attrape une serviette. Mon pyjama dégouline laissant de grandes flaques d’eau. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux que je me recouche.
Après m’être finalement lavée et réveillée, j’arrive dans la cuisine où je me prends un bon petit déjeuner. Le téléphone sonne, je n’ai aucune envie de répondre. Je décroche comme même. Personne. Je n’aime pas les blagues à 6h du matin. Je gueule un coup pendant que mon voisin du dessous, frappe comme un dingue au plafond. C’est toujours les vieux et les sourds qui vous entendent faire du bruit. Je ne fais pas attention aux coups qui redoublent alors que je me suis tue depuis quelques minutes déjà. Il continue un peu, puis il arrête. Le pauvre, son neurone doit être inexistant pour taper ainsi au plafond.
J’ouvre la porte et me ballade dans la ville. Je m’assois sur un banc et regarde mon quartier endormi. Je soupire doucement et remet un peu ma veste. Il est tôt et nous sommes en hiver, donc il fait assez froid. Encore qu’avec le réchauffement de la planète, le temps devient toujours plus lourd. Je rêve à un monde meilleur, cependant, je ne fais rien pour le sauver. Je laisse faire les autres. Avant, je faisais tout ce qu’il fallait, maintenant, j’ai plus aucun espoir et je sombre peu à peu dans ma propre folie dans laquelle je me suis enfermée, il y a quelques années.
J’ouvre les yeux. Je regarde autour de moi et me rappel peu à peu. Le banc, la ville et moi. Je suis sur le trottoir sous le regard méprisant des passants. Je mets ma veste sur mes épaules. Elle est grande, tellement, qu’elle touche mes genoux. Je glisse ma main dans les poches et touches une aiguille. Ma main l’effleure, remonte un peu, redessinant les contours de l’objet. C’est une seringue. Ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas mon manteau, je ne me suis jamais droguée.
Je touche alors un papier. Je sais déjà ce qui est marqué, je le sors comme même et le lis. Une adresse, mal écrite sur un vieux bout de papier moisi. Mes pas se dirigent vers l’entrepôt désinfecté où l’on m’a donné rendez-vous. Je veux juste retrouvé ma veste, rien d’autre. La drogue, je n’y ai jamais touché, je n’y toucherai certainement pas. Je ne vois pas en quoi ça pourrait me servir, en quoi ça pourrait me faire du bien.
J’aperçois bientôt mon point de rendez-vous. Je m’approche et regarde de tous les côtés. Ce n’est pas que j’ai peur, je ne tremble même pas, j’ai très envie néanmoins de retrouver ma veste. Je le vois alors. Lui. Il est grand, bien bâti, et il a un teint très pâle qui lui va à merveille. Je m’arrête et le dévisage. Il me fait penser à l’autre. Bien que ça fasse quelques mois qu’il a disparu de ma vie, je n’arrive pas vraiment à l’oublier. Et lui, ce n’est que la quatrième fois que je le revois depuis cet accident. J’ai envie de pleurer, de crier, de m’enfuir et de ne jamais revenir. Pourtant je reste en revanche, je ne parle pas, je n’esquisse aucun geste. Je suis figée.
Lui, il s’en fout, il me regarde un peu et puis il me rejoint. Son sourire me fascine. Je sens mon ventre se noué, ma gorge se contracté et mes larmes montées. Je ne veux pas pleurer. Ça fait trois mois que je n’ai plus vraiment de sentiments tels qu’ils soient. Et lui, il arrive, et fait de nouveau basculer ma vie. Dès qu’il fait un pas, je perds le contrôle de mon corps et de mon être. J’ai de plus en plus de mal à respirer.
Il a l’air de le remarquer, toutefois, il ne fait rien pour m’aider. Il est maintenant à mes côtés et je sens son souffle près de moi. Il ne sent pas l’alcool comme je me l’étais imaginé. Il me prend le bras et m’emmène un peu plus loin. Dans un coin sombre, une ruelle où personne n’oserait s’aventurer. Je ne suis pas terrifiée, je ne peux pas l’être. Ses gestes sont doux, calculés. J’aime sa présence bien que je sache déjà ce qu’il va se passer. Il me colle contre un mur sans aucune brutalité, aucune précipitation. Son visage s’approche du mien. Il m’embrasse doucement, puis plus vite. Nous embrassons finalement avec fougue. Mon cœur bat vite et je sais que le sien aussi.
Il va s’en aller. Je le rappel et lui demande ma veste. Il sourit. Il ne sait faire que ça enfin, je ne sais plus trop. Il revient sur ses pas, me rend mon bien et refuse le sien. Il s’en va comme il est venu. Sauf que je le vois trembler à cause du froid. Je ne peux m’empêcher de le regarder. Il me fait tourner la tête, il le sait et il en profite. Mes larmes n’ont pas coulées toutefois, un manque s’est installé au creux de mon cœur. Je me pelotonne dans son manteau et jette ma veste par terre. Je pars sans me retourner. Il connaît toutes mes réactions. Il savait qu’en me le donnant, je ne le quitterai plus.
J’arrive chez moi. Je file prendre une douche. Je n’y peux rien. Chaque fois que je le vois, il faut ensuite que je me lave. Comme pour effacer la drogue qu’il prend et ainsi ne pas me laisser rattraper. Je sais que c’est idiot car j’aurai tout à gagner de ne pas le voir. Cependant, je ne peux pas m’en passer, surtout que c’est lui qui ma sauvé. C’est pour ça que je l’aime et que je tiens tant à lui. Encore que c’est aussi parce qu’il ressemble à l’autre. Je sors de la douche et m’habille. Je vais alors ouvrir la porte. Je sais qui c’est et ça m’énerve. Je sais toujours ce qu’il va se passer d’avance. J’ouvre.
Elle se tient devant moi. Elle est grande, elle est belle, elle a tout pour plaire pourtant dans ses beaux yeux, on voit de la tristesse. Peut-être à cause de sa dépendance. Je la fais entrer et lui fait une petite place dans mon salon. Il faut dire qu’il est encombré. Les vêtements sont éparpillés dans toute la pièce ainsi que de la nourriture et de la poussière. Elle observe chaque détail puis éternue. Elle est allergique à la poussière, pas moi. Ses yeux émeraude se posent sur moi. Mes vêtements sont raccommodé et trop ample pour moi. J’ai encore maigrie étant donné que je ne mange pas toujours. Je n’y peux rien, je n’ai pas faim.
Elle se lève et fait le tour de la salle. Elle s’excite un peu en me disant que je ne devrais pas laisser tout traîner comme ça et que je devrai nettoyer un peu. Chaque fois qu’elle vient, elle refait son cinéma. Toujours le même. Ça en devient lassant. Mais pour une fois, elle s’arrête plus tôt que prévu. Elle attrape alors le manteau et me le lance en me demandant d’où je sors une pareille cochonnerie. Je ne réponds et laisse mes yeux dans le vague. Elle me dit que j’ai encore maigrie, que je ne devrai pas me laisser aller comme ça. Puis elle s’inquiète et me demande si j’ai encore de l’argent.
Mais bien sûr que j’en ai. J’en ai plein, trop. Je m’en fiche complètement. Ça ne me sert à rien, ça me rend plus malheureuse encore. Personne ne me comprend mais depuis que je me suis enfermée dans ma folie, aucun membre de ma famille n’ose venir me voir. Et je m’en porte que mieux. Enfin aucun, sauf un. C’est elle. C’est ma sœur et elle a un an de moins que moi. On ne se ressemble pas du tout, puisque je ne ressemble plus à rien. Je lui propose un thé et elle accepte immédiatement. Je lui prépare tandis qu’elle me parle de la famille, de notre frère qui lui, est tombé dans l’alcool. Ma sœur, elle, elle se drogue. Je suis la seule qui n’est pas de dépendance particulière. Je préfère me pourrir ma vie autrement.
Elle me fait m’asseoir et me demande comment je vais. Je lui réponds exactement ce qu’elle veut entendre. Elle partira plus vite comme ça et n’aura pas besoin de supporter mon appartement, ni moi. Je me débrouille très bien toute seule. Je vis au jour le jour ne me posant aucune question. Elle essaye de faire transparaître mes sentiment autant dire qu’elle n’arrive à rien. Elle s’en va me laissant seule. J’attrape le manteau et sors peu de temps après. J’ai besoin d’air, de beaucoup d’air.
Je marche et ne fait plus attention de l’endroit où je me rends. Je commence à avoir mal aux pieds ce qui est normal comme j’ai parcourus toute la ville. Je m’assois sur un rebord et me met à rire. Ces gens qui courent sont ridicules. Ils me regardent comme si j’étais folle. Néanmoins, ils ont raison. Ils ne le savent pas évidemment, et de toute façon ils s’en foutent. Alors que ma famille essaye de me cacher au monde à cause de cette petite différence. Ils ont préféré me fait croire morte. Il paraîtrait que le monde à pleurer le jour où je suis décédée. Ridicule.
Il fait nuit. Je fais le chemin inverse traversant des rues désertes. Comme d’habitude, je n’ai aucun problème et je remonte directement dans mon appartement. Je me couche. Demain, tout recommencera à moins que je casse la routine. Je ne veux pas. J’ai peur de l’inconnu. Je ne suis pas si courageuse. Je ne suis qu’une pauvre petite trouillarde. Un orage éclate dehors comme pour me donner raison. Je remonte ma couette et me m’ai à sangloter. Je m’étais promise, je viens de casser ma promesse.
Quatre mois sont passés. Je ne l’ai pas revu si bien que je me sens dépérir. Aujourd’hui sera le bon jour. J’enfile mon manteau et ouvre la porte de mon appart. Je dévale les escaliers et me raccroche à l’espoir de le revoir. Je cours. Je m’enivre de toute cette vitesse et atteint l’entrepôt. Il est là. Mon cœur fait un brusque saut dans ma poitrine. Il a l’air triste. Je n’aime pas cette tristesse. Je le rejoins en courant cependant, il m’arrête. Je ne suis plus qu’à quelques pas de lui. Si je fais une enjambée, je peux me jeter dans ses bras. Une larme coule le long de sa joue. Je ne comprends pas. Rien ne se passe comme je l’avais prévu. Je frissonne, j’ai peur.
Il fait les dernier pas qui nous séparent. Il me sert dans ses bras tandis que les miens pendent lamentablement le long de mon corps. J’ai la désagréable impression que le temps s’est arrêté. Je n’ose plus bouger, ni respirer. Je sens son cœur qui bat, fort. Je relève la tête. Je l’embrasse. Il a un mouvement brusque. Il me repousse. Mon cœur se serre, je me mets à pleurer. Je veux qu’il m’explique. Je veux comprendre.
Il me regarde un moment et il me dit tout. Il me dit que ça ne peux plus durer et que les autres se méfient. Il ne sait pas comment ils l’ont su toutefois, ils connaissent tout. Notre relation. Je baisse la tête. J’ai compris. C’est un dilemme. Ou bien je repars chez moi et ne le revois jamais, ou bien je le suis et je plonge dans la drogue. Mon choix est fait. Il m’embrasse tendrement. Il a deviné et il me sourit. Ce n’est pas le même sourire, je ne sais pas ce qu’il a de plus ou de moins. On s’embrasse longuement et longtemps. Nos mains se lient et nous nous dirigeons vers la ruelle.
Je me recoiffe et nous nous séparons. Je me dirige vers mon chez moi, et je me sens désespérée. Le quitter aura été dur. C’était pourtant la seule solution. J’ouvre la porte. Tout est plongé dans le noir sauf la cuisine. Je m’y dirige et baisse les stores. Ma déprime commence. Presque six mois sans bouger de mon appart. Six mois de bonheur puisque je peux enfin vivre comme je l’aime. Puisque je peux enfin me détruire sans l’avis d’autres.
Plus personne ne vient me voir. Sauf le livreur puisqu’il faut bien que je me nourrisse. Ma sœur n’en peut plus. Elle me l’a dit. Je sais qu’elle ment, je connais la vraie raison. Elle n’a pas réussi à m’amener de son côté, celui de la drogue. Elle a peur de moi car je suis plus forte qu’elle. Elle n’a pas tort. Tout le monde devrait avoir peur de moi.
Mon frère est mort après avoir bu trop d’alcool. Il est mort d’un accident de voiture. Son corps n’a pas été retrouvé car la voiture a brûlé et donc, il a été calciné. Triste fin pour quelqu’un qui vit encore. Ils l’ont mit à l’écart comme pour moi. Je ne sais pas trop où il se trouve, je sais juste que son cœur bat encore. Peut-être dans un centre de désintoxication.
Ils ont peur de nous. Peur d’être touché peu à peu par notre folie meurtrière qui nous force à nous détruire. Ils pensent qu’en nous mettant à l’écart du monde, du leur, ils vont pouvoir s’en sortir. Ils se trompent tous. Ils y en a qui le savent et qui ont sombré dans une dépendance. D’autre qui repoussent la vérité et meurt peu à peu dans leur propre mensonge. Puis il y a ceux qui s’en sortent, on ne sait pas trop comment.
Eux, ils pensent qu’ils m’ont écarté. Mais c’est faux. C’est moi qui suit partit pour soi-disant vivre mon propre bonheur et pas celui de ma famille. Je n’ai jamais été aussi malheureuse que pendant cette période. A part maintenant où je souffre de ne plus le voir. A part maintenant, où je n’ai même plus une petite lueur d’espoir.
Je suis accroupie dans un coin du salon. La tête entre les jambes, les joues mouillées par des larmes qui n’ont pas cessé de couler depuis six mois. Je sanglote, et me pose milles questions. Je n’ai pas faim, et je n’ai pas appelé le livreur aujourd’hui. Je n’en avais pas envie, et je n’avais pas la force. Je n’ai d’ailleurs plus de forces morales ou physiques. Je ne suis plus moi. Je ne suis pas quelqu’un d’autre. Je ne suis rien. Je ne suis rien car il n’est pas là. Je recale sur mes épaules le manteau qu’il m’a offert et le sert fort contre moi. C’est la seule chose qui me reste de lui. Mais je m’en fous d’avoir oui ou non, un objet qui lui appartient. Tout ce que je veux… c’est lui.
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Anko-Fay




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MessageSujet: Re: Histoire.   Histoire. Icon_minitimeJeu 29 Mai - 13:40

Désolé, j'suis obligée de faire un double post, parce que sinon, ça rentre pas...

On sonne. Je me lève et retombe. Je ne me suis pas servi de mes jambes depuis un certain moment et chaque fois que je les utilise, je m’écrase sur le sol. Je me relève et titube jusqu’à la porte. Je l’ouvre. Il est là. Il ne bouge pas attendant certainement que je lui donne la permission d’entrée. Je l’invite en faisant un geste vague et commence à faire le chemin jusqu’à mon salon. Il m’attrape le bras, et me soulève. Il me porte jusqu’à mon fauteuil et m’y dépose en me faisant un petit bisou sur le front.
Je ne le vois pas. Il fait trop noir dans la salle et j’ai peur qu’il s’en aille. Ma main le cherche pourtant elle ne le trouve pas. Puis, une main m’attrape la mienne et la sert. Ma voix est cassée et je dois recommencer plusieurs fois pour lui demander de s’installer à mes côtés. Il accepte et n’hésite pas un instant. Je m’endors alors contre son épaule en tenant le plus fort possible son vêtement. Je ne veux pas qu’il parte, je l’aime trop.
Je me réveille en sursaut. Je baigne dans ma sueur, cependant je sens une présence. C’est lui. Il me caresse les cheveux et me murmure des paroles rassurantes. Je le sers encore plus qu’avant. Il m’a manqué, je ne veux plus faire qu’un avec lui. Je ne comprends pas ce qu’il a poussé à revenir et je ne veux pas le savoir.
Nous vivons depuis trois ans ensemble. Nous ne nous quittons jamais. Nous sommes heureux et je me sens revivre depuis qu’il est revenu. Nous nous ne disputons presque pas ce qui est assez étonnant pour un couple qui passe la plupart de son temps chez lui. C’est sûrement car nous avons perdu trop de temps à ne pas se voir, à ne pas se toucher. Je ne me rappel ni du jour, ni du mois. Je me souviens juste d’un fauteuil, de lui, de moi, de nous. Tout est beau, tout est clair. Je l’aime.
Ma famille a eu envie de me retirer ma piètre somme d’argent quand ils ont appris que je vivais avec lui. Je les ai menacés. Menacé de me mettre travailler avec mon ancien nom… le leur. Ils n’avaient pas le droit de me faire croire morte, enfin, de mon point de vue. Ils m’ont rendu malheureuse et ils voulaient encore une fois m’enlever mon bonheur. Ça n’a pas marché, je ne me suis pas laissé faire. Ils ont échoués.
Je me lève. Je tremble, et me demande ce qui à pus me réveiller. Ce n’est pas le froid, j’y suis habitué puis sous la couette, il fait bon. Je me penche et l’embrasse. Il grogne et remue. J’éclate de rire. Je roule par terre et essaye de reprendre contenance. J’ai emmené la couette avec moi et je le vois trembler et la chercher avec sa main. Finalement, il en trouve un bout et la tire de toutes ses forces. Il n’est pas réveillé et j’ai l’avantage. Je lui cède tout de même. J’attrape des vêtements et file dans la douche. Je ne ferme pas la porte et je la laisse même entrebâillé. Quelques minutes après il me rejoint.
Nous sortons ensemble, habillé et lavé. Je vais m’asseoir dans le fauteuil où il m’a porté quelques années plus tôt. Il apporte le déjeuner. Nous mangeons ensemble, nous faisons tout ensemble. Je mets ma tête sur son épaule et me laisse bercer doucement par sa voix. J’aimerais dire quelque chose, mais je n’ose pas. Je n’ose pas casser ce murmure. Sa voix.
La porte tremble alors sous des coups brutaux. Je pense que je suis effrayée, lui, il est pâle. Nos mains se serrent. Nous attendons dans le plus grand calme malgré que nous sachions que les coups vont redoublés. La porte tient bon, et ils s’en vont. Ils vont revenir avec des renforts. Il me regarde et lis la peur dans mes yeux. Il m’embrasse et me prend délicatement dans ses bras. Je me laisse un peu bercer et l’écoute, les larmes aux yeux.
Je refuse catégoriquement. Son plan est nul, je ne veux pas l’appliquer. Il me dit qu’il n’y a pas d’autres solutions, que nous sommes obligés. Je pleure. Je me jette dans ses bras, j’hume son parfum corporel, je l’embrasse. Nous n’avons plus que quelques minutes pour nous, ensuite, ils reviendront. Je lui murmure que je l’aime, il me répond la même chose. Nous nous regardons. Nous nous embrassons, sachant très bien que sera peut-être la dernière. Il me prend par les épaules et me demande de prendre bien soin de moi. Il veut que je promette mais ils sont revenus. Je m’en fiche, je ne voulais pas promettre, je n’aime pas les promesses. Mais pour lui, je l’aurai fais. Il me regarde et m’embrasse une dernière fois. La porte tremble encore puis explose sous l’impact du choc. Ils ont de la haine dans leurs yeux. Je les hais aussi.
Je cours, j’ai peur et je suis frigorifiée. J’arrive à une cabine téléphonique, je pousse la dame qui se trouvait à l’intérieur. Elle crie mais je m’en fiche complètement. Je raccroche cependant je dois recommencer plusieurs fois, tant je tremble. Je décroche et glisse les pièces aussi bien que me le permettent mes mains gelées. Je compose le numéro à une vitesse folle. J’attends la sonnerie alors que mon cœur fait des bonds énormes dans ma poitrine.
Je me précipite au pied de l’immeuble. Ils sont là et ils les ont arrêtés. Je suis soulagée et mes yeux se promènent sur leurs visages. Je le cherche. Il n’est pas là. Mon cœur s’arrête de battre pendant quelques secondes. Je regarde leurs habits et remarque qu’ils sont tâchés de sang. Je lève la tête et vois des ambulances. Ma vue se brouille et sans que je le sache mes jambes lâchent et je me retrouve à genoux sur le bitume. Des passants curieux viennent voir la scène. Je sens leur regard me brûler la peau, je sais qu’ils ont pitiés de moi. Je m’en fous. J’aperçois sa main. Elle pend d’une civière.
Il fait chaud. Je suis assise sur un banc dans un joli parc où il y a des fleurs partout. Des fleurs par-ci, des fleurs par-là. Ça me dégoûte pourtant, j’en mets moi-même. Je me dirige vers sa tombe et la sert dans mes bras. Le contact de la pierre sur ma peau me fait frissonner. Elle est froide. Aussi froide que lui quand je l’ai vu pour la dernière fois, quand je l’ai touché pour la dernière fois. Il était déjà mort. Je ne lui en veux pas de ne pas m’avoir dit adieu. J’aurai fait pareil.
Ceux qui se sont fait arrêté n’ont jamais retouché à la drogue. Il m’avait prévenue, j’en reste néanmoins étonnée. Il faut qu’il fasse un meurtre pour se rendre que la drogue est une connerie. Encore que certain continue, je les ai vu. Je leur en veux, à mort. J’en ai déjà tué deux ou trois. Des crimes parfaits. Personne ne peut m’accuser. Il n’y a aucun doute sur la meurtrière. Je souris. J’ai du sang sur les mains, c’est même possible que se soit le sien.
J’ai continué ma vengeance jusqu’à ce qu’ils soient tous mort, tous exterminés, éradiqués, annihilé! Je les hais encore. Je suis devant sa tombe. Je l’embrasse. Je piétine les quelques fleurs qui sont à mes côtés. Je ne sais pas encore ce que je suis venu faire ici. Je vis au gré de mes envies, ou bien sous des impulsions. Je suis extrêmement impulsive, c’est lui qui était réfléchis, pas moi.
J’aperçois un petit objet brillant plus loin. Je le regarde, je suis fascinée. Je n’aurai jamais cru qu’un jour j’aurai le courage de tuer quelqu’un. Certes personne ne croit avoir le courage. D’ailleurs certaines personnes ne le trouveront jamais. Ce n’est pas forcément si grave. On peut très bien se débrouiller sans. Je vais chercher le bout de verre enfoncé dans la tombe à côté. Peut-être a-t-il déjà servi…
Je le tiens dans ma main et puis je le sers de toutes mes forces. Il m’entaille un peu et le sang glisse doucement le long de mon poing. Il est assez bien aiguisé. Je regarde la teinte pourpre qu’il a prise puis souris. S’il n’a jamais servi, moi, je l’utiliserai. Je retourne à pas lent vers sa tombe, l’embrasse une dernière fois et fais le geste.
Je lève la main et m’entaille mes veines. Le sang coule à flot. Je le regarde avec des étoiles dans les yeux. J’aime le sang et je l’aime lui. Je sens mes forces m’abandonner peu à peu. J’entends au loin le cri d’un gosse terrorisé. J’espère qu’il ne sera pas traumatisé à vie. Mes jambes fléchissent et doucement, je me retrouve par terre, la tête contre sa tombe, la tête dans les fleurs.
Je ferme délicatement les yeux. Je vais le rejoindre. Nous jouerons avec l’éternité, où qu’il soit, je le retrouverais et nous recommencerons tout. Tout depuis le début. Comme ce jour où il m’a sauvé de mon ex.
Comme ce jour où il m’a prit dans ses bras et m’a dit qu’il me trouvait jolie. Comme ce jour où il a posé avec délicatesse un baiser sur mes lèvres. Où j’ai sentis pour la première fois, ses lèvres douces et sucrées et où pour la première fois j’ai enfin compris la signification de la phrase : être amoureuse.
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